Le coup de cœur 2021 fut pour la « Bécasse des bois ». Aussi, en ce début de 2022, intéressons-nous au genre masculin, celui du « Bécasseau maubèche ».
C’est un de ces migrateurs au long cours qui ne font qu’effleurer notre pays lors de leur odyssée entre les côtes de l’océan Arctique et celles d’Afrique.
Les distances qu’il doit parcourir sont telles qu’il accumule des réserves de graisse au point de faire tripler son poids avant le départ : il est ainsi capable des plus longs vols sans escale connus dans le monde des oiseaux, par exemple 8'000 km entre le Canada et l’Argentine, ce qui a pu être démontré grâce au suivi satellitaire !
Mais, Pourquoi autant d’oiseaux ?
Durant l’exposition de 2021, cette question m’a été posée à plusieurs reprises. Sur le moment, je n’ai pas su trop quoi répondre. Aujourd’hui et grâce au hasard d’une lecture, ma réponse serait de rappeler le propos poétique de Boris Vian (1920 - 1959) qui accorde aux oiseaux bien des vertus dans le refrain d’une de ses chansons : Les OISEAUX ?
« Ils nous donnent envie de grimper aux arbres, ils nous donnent envie de voler, ils nous donnent envie de chanter »
… Sur la pointe des pieds, j’ajouterai : … et surtout de rêver.
Pour s’approcher des tonalités de son plumage hivernal et internuptial, j’ai fini par trouver une pierre d’Arvel, appelée depuis longtemps marbre tout en n’étant qu’un calcaire, comme le St. - Triphon d’ailleurs.
Vers 1850, l’industrie de la pierre de taille et à bâtir connaît son apogée. En Suisse romande, on construit beaucoup avec le marbre d’Arvel. Cette pierre est un calcaire compact et dur, voire unique pour sa résistance mécanique. Probablement, une des raisons principales de l’époque pour le gratifier de l’appellation « Marbre ». Il existe en deux tonalités : gris / noir ou rose / brun. Parfois, on lui découvre de belles veines ou marbrures tirant sur le rouge-violet.
Le Mont d’Arvel est donc une des crêtes des Préalpes vaudoises. Il se trouve sur la Commune de Villeneuve. Son versant Nord est exploité pour sa pierre à bâtir depuis le Moyen-Age. Mais malheureusement, depuis bien des années, il n’est plus que concassé pour du gravats … !
Quel gâchis … (expression politique à tonalité mélenchonaise : … c’est de saison !)
Une pince de bijoutier pour le bec, une queue en céramique sortie du four d’Eric d’Estavayer, une enclume de cordonnier en guise d’assise et le savoir-faire d’Yves Kolly pour son façonnage en deux techniques, celle d’un fin polissage et celle d’un bouchardage. (Boucharde aux petites pointes d’acier placées en damier)
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