Canar_d ‘eau curieux …

Le canardeau désigne un jeune canard, lequel est souvent considéré à tort comme le synonyme du caneton. En réalité, le terme canardeau est utilisé pour nommer un jeune canard, âgé de moins de six semaines : le stade passionnant des premières découvertes, stimulées d’une vive curiosité pour tout ce qui l’entoure … la période magnifique d’apprentissage et d’enrichissement !

A dessein que ce préambule ,

Car nous devrions tous garder au long de notre existence, cette naïveté et cette fraîcheur dans le regard !

Quel est donc l’impertinent moqueur qui prétend que la curiosité est un vilain défaut de l'esprit féminin ??

Alors que Molière disait : « On ne force pas une curiosité, on l’éveille »

Que Samuel Johnson, auteur anglais du XVIIIe siècle, appelait la curiosité

« la soif de l'âme ».

Que deux siècles plus tard, l'auteur américain William Arthur Ward la décrivait comme « la mèche de la bougie de l'apprentissage ».

Et que le grand et regretté Walt Disney affirmait qu'elle

« nous conduit sans cesse sur de nouveaux chemins ».

Ce ne sont là que quelques exemples de curiosité ...

Certes, quelque peu rhétorique, ce propos n'a pourtant pas d'autre prétention que celle d'expliquer l’envie particulière qui se cachait derrière l'élucubration.

De plus, j’ai « déterré» un bloc de « marbre d’Arvel » ( un calcaire compact et dur des Carrières de Villeneuve) mis précieusement en attente, il y a quelques années.

  Enfin, le nom de cet oiseau - membre de la famille des Anatidés - allie son terme générique au milieu dans lequel il s’ébat …           Attribut qui méritait d’être relevé !

  Il faut dire aussi que le no 64 de la galerie, jamais réalisé, attendait patiemment sa mise en création.

Question légitime : Pourquoi en ce milieu d’été 2025… et pas avant ?  

A cette interrogation pertinente, il n’y a pas vraiment de réponse !

Si ce n’est que cette « mise à l’eau » tardive s’explique par le fait que le projet a exploré plusieurs pistes au fil du temps avant de se cristalliser subitement lors de la création de la huppe du caracara avec la céramiste Esther.

En fait, cette artiste a exécuté deux versions sur la base des plans et coupes remis. Dans ce prolongement, l’idée d’utiliser la seconde en guise de queue de canard a émergé progressivement pour finalement "emporter la décision" !

Astuce créative qui trouve confirmation auprès du sculpteur -marbrier lors de la livraison des plans corrigés au début juin. Cette rencontre devait marquer le début de la taille de ce bloc d'Arvel. ( Hélas, trois fois hélas. exercice "remis à plus tard" à plusieurs reprises : les aléas de la vie) . Mais fin août ... c'est le : Dénouement ...

 Alors que la phase finale de façonnage s’annonçait sous les meilleurs auspices, une interrogation surgit lors de l’intégration de la céramique, initialement prévue dans le prolongement du dos.

En réalité, les essais ne donnent pas pleine satisfaction et le doute s’installe.

C’est à ce moment-là que le sculpteur propose d’inverser la céramique pour en faire « un lot plus vertical » de rectrices placées dans le prolongement du ventre plutôt que dans celui du dos.

A l’évidence, la céramique est mieux mise en valeur ; mais cette décision génère toute une série de modifications, telles que :  corps raccourci, tête et bec plus petits et nouvelle assise pour retrouver :  lignes agréables et équilibre des volumes !

La vie « d’artiste « n’est pas de tout repos et « c’est pas peu dire »

… expression que rajouterait volontiers les gens de Québec.

NDLR : Cette longue histoire justifie un second chapitre, à publier dès que cet anatidé aura retrouvé sa tête et son bec ; durant cette attente, profitez de l'observer par l'arrière !

(en cliquant sur l'image tout simplement)