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  • Photo du rédacteurPapipe

Cane en carafe ...

Dernière mise à jour : 13 févr. 2023

L’objet de cette élucubration concrétise deux bonnes occasions :


La première est de parler de la cane pour la mettre en lumière, tout en laissant dans l’ombre son compagnon, le malard … Soyons inclusif et solidaire !

La seconde est de récupérer un bloc acquis en 2018 chez Luc Chappuis à L’Isle et resté depuis lors (! la honte !) en rade dans le garage d’Yves Kolly à Châtillon.


Il s’agit d’une roche sédimentaire du Haut Bugey dit Pierre de Hauteville, Champdor. Ce calcaire marbrier compact de coloris moyen jaune beige est résistant et non gélif. Cette pierre doit être polie ou mouillée pour découvrir sa vraie tonalité avec parfois quelques veines rosées. En revanche, elle s’est « taillé » une réputation mondiale pour ses hautes qualités de résistance à toutes les agressions climatiques et physiques.


Aussi, de prestigieux édifices dans le monde ont-ils été construits ou parés de Pierre de Hauteville, tels que :

Le socle de la Statue de La Liberté, l'Empire State Building à New-York, Le Capitole-Sénat à Washington, La Bibliothèque nationale à Paris ...


AH ! pour les amateurs de vins, c’est aussi la région de la Mondeuse Noire, un cépage rustique et montagnard, typiquement savoyard, mais que l’on trouve aussi finement vinifié à plusieurs endroits autour du Lac Léman.

Au XIXe siècle, le mot "carafe" était argotiquement associé à la bouche. En effet, la bouche et la carafe pouvant contenir des liquides divers et variés. La locution "tomber en carafe" était appliquée à un orateur qui, ne trouvant plus ses mots, en éprouvait un sentiment d'abandon.

Et pour celles ou ceux qui souhaitent en savoir plus…

Voici un extrait de la « Puce à l’oreille », au sujet de l’expression : Faire la cane… « se dérober à propos, faire le plongeon à l’approche du danger » laquelle a donné plus simplement le verbe caner : « reculer, fuir » que Littré signale comme étant un mot très familier. Plusieurs références, comme la prose de Marc Stéphane, etc. mais c’est encore Furetière qui explique le plus délicatement l’origine de l’expression : « On dit aussi qu’un homme fait la cane pour dire qu’il recule par lâcheté dans les entreprises périlleuses ou qu’il manque à ce qu’il s’était vanté de faire, parce que les canes sont si timides, qu’elles baissent la tête en passant par une porte, quelque haute qu’elle soit. » Quant à caner, mourir, il semble venir d’un renforcement argotique du précédent jeu de mots avec canner, s’en aller, quitter les lieux, c’est-à-dire « jouer des cannes » … jouer des jambes !


Quelques mots tout de même sur la partie « fer » :

Bien qu’elle éprouve un sentiment d’abandon, il y a une certaine fierté chez cette cane … et tels que façonnés, les bras de la pince choisie permettent de souligner cet état d’âme.



Quant à son assise, le choix s’est porté sur un outil aratoire qui ... n’existe pas ! Et pourtant il le pourrait… non ? En fait, sur la base d’un croquis précis et grâce à la dextérité du ferronnier d’art Vincent Desmeules, nous avons façonné et tordu une ancienne petite fourche à 4 dents. Et voilà !



Tenez-vous joyeux autant que faire se peut ... gardez confiance en la vie et prenez soin de vous !

Les prochaines rêveries pourraient bien vous parler : de Coq venu de Theizé, d'un retour de spatule, d'une pince de forgeron manchot ou de l'arrivée d'une outarde du Canada ... l'univers imaginaire ne connaît pas vraiment de limites !





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