Chronique pour l’an neuf en forme de conte …
- Papipe
- 27 déc. 2024
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 déc. 2024

… écrite le 13 décembre en l’honneur de la sainte Lucie de Syracuse, fête de la lumière, celle qui allume les ténèbres de l'hiver et marque avec l’Avent, le début de la saison de Noël.
Jusqu’alors, le conte pour petits et grands était une tradition. Pour 2024, nous allons garder la tradition, mais changer de genre littéraire. Le conte cède sa place à un propos libre de ton et de pensée et donc moins traditionnel. Il trouvera son épilogue dans un très beau poème du poète chilien, Pablo Neruda.
Au travers de la chronique, l’activité de l’écriture est un exercice laborieux et permanent. Il demande de reprendre avec méthode, logique, musicalité et grammaire, les envolées parfois pétulantes de la première intention.
Comme pour tous les écrits, il est recommandé de laisser reposer le produit en lui offrant le temps de mûrir avant de le retravailler. A l’instar de la lecture, l’écrit est une thérapie envahissante autant qu’élusive où souvenirs, émotions, désirs ou envies fusionnent et libèrent la pensée des pressions extérieures.
Laborieux, certes, mais également jouissif que de s’employer à manier notre belle langue française. Serait-ce Devos ? (Peut-être) qui disait :
« Parfois, TORDRE les mots et ESSORER les verbes »
Avec-- souvenirs -- c’est à la mémoire que l’on se réfère et Jean – Christophe Ruffin dans « Immortelle randonnée » en fait une fine analyse. Jugez plutôt :
« Il semble que le passé doit être laissé à la discrétion d’un organe capricieux mais fascinant qui lui est spécialement dédié et que l’on nomme la mémoire. Elle trie, rejette ou préserve selon le degré d’importance dont elle affecte les événements. Ce choix n’a que peu à voir avec le jugement que l’on porte sur l’instant. Ainsi des scènes qui vous ont paru extraordinaires, précieuses, disparaissent sans laisser de trace tandis que d’humbles moments, vécus sans y penser, parce qu’ils sont chargés d’affects, survivent et renaissent un jour. »
Voilà, il est grand temps de vous souhaiter à toutes et à tous de joyeuses fêtes de fin d’année et un plein de bonne sève pour entrer dans l’An neuf. Ce très beau poème devrait vous y aider ! « Ne te prive pas d’être heureux » (traduction)
Il meurt lentement
Celui qui ne voyage pas,
Celui qui ne lit pas,
Celui qui n’écoute pas de musique,
Celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
Celui qui détruit son amour-propre,
Celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
Celui qui devient esclave de l’habitude
Refaisant tous les jours les mêmes chemins,
Celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
De ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu.
Il meurt lentement
Celui qui évite la passion
Et son tourbillon d’émotions
Celles qui redonnent la lumière dans les yeux
Et réparent les cœurs blessés.
Il meurt lentement
Celui qui ne change pas de cap
Lorsqu’il est malheureux
Au travail ou en amour,
Celui qui ne prend pas de risques
Pour réaliser ses rêves,
Celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
N’a fui les conseils sensés.
Vis maintenant
Risques-toi aujourd’hui !
Agis tout de suite !
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d’être heureux !
Juste avant de se quitter, mais avec un pied déjà dans les lueurs naissantes de 2025, revenons sur la chronique du vendredi 13 décembre pour vous allouer deux rais de lumière sur le propos présenté en forme de « poème » …
Au travers de ces quelques rimes « fumeuses », une pièce de théâtre et une chanson sont évoquées alors que trois siècles les séparent : 1662 et 1958 …
Quelles sont-elles ? Un chocolat d'artisan ou une bouteille du cellier à celle ou celui qui nous donnera la bonne double réponse !
Bonne chance aux Agatha ou Sherlock …la rapidité sera bien sûr déterminante !

En bonus, notre outarde, qui pour une fois n’est pas inquiète, mais plutôt
Impatiente de connaître les réponses et le résultat de ce concours !
Et pour mémoire :

Créature légendaire, La licorne, est un animal de bon augure, souvent cité dans les contes médiévaux.
Son aspect symbolique, très riche, l’associe à la dualité de l’être humain, l’expérience du divin, l’amour et la protection.
Une de mes élucubrations préférées !
(Voir chroniques d’avril 2019, mars 2020, avril 2023)
Test pour JR. De la part de Chamaude