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  • Photo du rédacteurPapipe

Elucubration à 4 mains ou la parabole de l’ombrelle …

Tout le monde devrait avoir vu une fois ou l’autre « Le Bon, la Brute et le Truand », un western – spaghetti sorti en 1966, qui est l’un des cinq films « culte et mythique » de Sergio Leone.

C’est très précisément cette référence qui est à l’origine du nom donné à cette élucubration, née d’une collaboration artisanale et joyeuse avec Irène de Suchy.


Notre défi initial était de trouver une idée originale pour que nos deux mondes se rejoignent. Faire en sorte que « outil ancien, roche et abat-jour » s’apparient et s’allient avec harmonie, équilibre et élégance.

Nous l’avions donc surnommée : « Le ver, le fruit et son ombrelle »


De l’expression « Le ver est dans le fruit » (utilisée la 1ère fois en 1944), on choisit donc la poire puisque l’on va électrifier et verte de surcroît … élémentaire, docteur Watson ! Et dans le prolongement, nous avions imaginé, Oh ! surprise, une ombrelle pour coiffer le tout.

Dès lors surviennent à la suite, le summum des coïncidences, le miracle de l’année et le paroxysme de l’inattendu. Jugez plutôt :

En escapade itinérante en France voisine, Irène de Suchy se trouve un coin idyllique au bord de l’Aumance, à proximité de Hérisson, le nom du village. Au demeurant, ce choix d’étape pour y passer la nuit est aléatoire. Néanmoins le lendemain matin, l’aspect médiéval de cette cité pique sa curiosité et en avant pour une visite. Au travers d’un dédale de venelles et de ruelles, une brocante attirante lui ouvre sa porte. Ce n’est assurément pas la caverne d’Ali Baba … en revanche dans un coin de cet antre, une magnifique ombrelle 1900, manche en ivoire finement ciselé, lui fait signe. Sa toile en soie est un peu fatiguée certes, mais sa dentelle est en bon état. La tentation est donc forte et l’achat s’effectue sans hésitation … !

Une fois la restauration de l’ombrelle effectuée, il a fallu malheureusement déchanter. D’une part, une des fines baleines de bois s’est brisée lors d’une manipulation… pourtant douce ! et d’autre part, l’axe en ivoire (bâton ou mât central) ne pouvait pas être raccourci aux seules fins d’assurer l’équilibre de l’ensemble.

Et merdum …une rêverie si bien ancrée ne peut pas s’envoler si bêtement ! Ah ! que non… il faut rapidement positiver. Notre complicité fait alors merveille -- qui de l’un ou qui de l’autre -- et nous trouvons une parade à notre malheur : l’ombrelle devient parabole réfléchissante et le prolongement de la queue du ver sera son support…Ainsi, l’ensemble trouve sa nouvelle magie !

De plus, cette élucubration a certainement des vertus apotropaïques. En effet, elle chasse les mauvais esprits ainsi que les trop fortes pluies pour appeler le beau et chaud soleil. Bien présente, l’ombrelle -parabole reste ouverte pour protéger, juste ce qu’il faut, le teint hâlé de son propriétaire …

Et si l’on devait écouter et suivre Virginia Woolf :

« Rien ne devrait recevoir un nom, de peur que ce nom même ne le transforme »

Alors, peut-être bien qu’en finalité, il sera noté « sans titre » … !

Rappel :

Notre exposition aura lieu du 11 au 26 septembre 2021 à Suchy, un magnifique village entre Chavornay et Yverdon, avec sa galerie EpiCURIE.

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1 Comment


Roland Azzeletti
Roland Azzeletti
Jul 26, 2021

Une pince de forge volante ?

Oui pourquoi pas en faire une aquarelle ?

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