Des trois collines de calcaire de Saint-Triphon au passé préhistorique… jusqu’ aux îles Aru d’un archipel d’Indonésie au climat équatorial, c’est « La Ballade imaginaire » d’une roche extraite par les carriers chablaisiens, laquelle prenait la dénomination de marbre noir après polissage et qui se retrouve… Cacatoès en l’an 2020.
Nom donné à un perroquet de couleur noire, reconnaissable à sa grande huppe et son très long bec.
Notons au passage que son espérance de vie est de 100 ans dans le milieu des forêts tropicales. A cette description s'ajoute une particularité :
il est le seul animal connu à utiliser un instrument de percussion de sa fabrication pour jouer un morceau rythmique …
Que voilà une singulière destinée pour ce bloc de calcaire fin, récupéré dans un dépôt de marbrerie, sombre et plutôt triste, qui retrouve son bel éclat au travers d’un passionnant projet hivernal !
Le décor est planté, place à la mise en scène. Faut bien dire que ... pour cette rêverie en particulier, il a fallu tenir compte de l’Intrus. Avec Vincent de la forge de Ropraz, nous avions pris un peu d’avance pour le perchoir dudit ( socle de bineuse à betteraves, région de Sullens) . Ce qui ne fut pas le cas pour les autres élucubrations. En revanche, pour le façonnage de la roche de St-Triphon, nous nous trouvâmes avec Yves de Châtillon dans la situation inverse.
Force fut donc de trouver des solutions : livraison des coupes en plan ou en élévation et dépôt devant sa remise, puis explications par téléphone pour le dégrossissage. Ensuite c’est un examen visuel, rendu possible grâce à l’envoi d’une vidéo depuis Châtillon en Whatsapp, via le smartphone de Chloé à Romanel, qui transfère celle-ci sur le PC de son Papipe. Une collaboration « tri-intergénérationnelle » à travers l’espace, c’est magnifique. Dès lors, explications, échanges d’idées et décisions se font entre Moudon et Châtillon par natel. A l’aide de ce dernier, un appel est lancé au potier-céramiste Eric d’Estavayer qui accepte de réaliser la queue de ce perroquet sur la base d’une maquette carton apportée par Yves de Châtillon.
In fine : grâce à une bonne application des préceptes de l’article 22, nous pouvons nous accorder le plaisir de faire un grand pied de nez à cette vague intrusive. Et cerise sur le gâteau, nous dénichons tout dernièrement que : L’arbre de mai est un rite de fécondité au retour de la frondaison. Il était déjà célébré en Grèce Antique sans pour autant fixer de date précise dans le mois de mai pour ce cérémonial. C'est donc son avant-dernier jour qui est choisi pour le soumettre à votre regard !
Le rougissement de ses joues attendra un peu : il faut encore trouver le bon produit et notre dermatologue n'est pas prête.... D'ici là, souriez autant que nécessaire tout en gardant aussi peu que possible, mais si nécessaire ... votre masque de protection . Merci M. Alain Berset !
Les premiers jours de juin voient produit, dermatologue et technique opérer avec succès.
La belle sultane m’a beaucoup plu mais, là, tu crèves le plafond. Il est tout simplement magnifique ton cacatoès! En plus ce nom cacatoès me rappelle des souvenirs. Alors que les mots pipi et caca étaient des « vilains » mots, et donc tabous pour ma mère, mon père se faisait toujours un plaisir d’insister sur la première partie du mot cacatoès quand nous jouions au quartette des perroquets. Cela nous faisait rire aux larmes, nous les petits.