Du « Sinistré » au « Caloptéryx » :
10 ans de voyage
et la même interrogation me tenaille.
Que se passe-t-il dans la tête d’une ou d’un artiste, qu’il soit écrivain, peintre, sculpteur, musicien ? auxquels on pourrait certainement associer les aventuriers ou toute autre personne qui part au loin.
Partir au bout du monde ? A l’époque d’Ella Maillart (1903) ou de Nicolas Bouvier (1929) c’était aller dans des endroits invraisemblables, vivre de grandes aventures ou explorer en quête de vérité.
Mais la finalité est-elle vraiment d’obtenir une réponse à nos questionnements ?
Bouvier (cf. L’usage du monde) nous apprend que le vrai but du chemin est justement le chemin lui-même avec ses rencontres qu'il suscite au fil des étapes improvisées.
Dans mon voyage, la première rencontre est toujours celle de l’outil ou parfois de la pierre. Ce sont eux qui nourrissent l’élucubration rêveuse qui, peut-être, deviendra émotion.
De temps en temps aussi, osons le décalage, la distorsion des choses.
Certes, un exercice délicat, audacieux peut-être, voire téméraire mais des plus intéressants. Cela favorise l’imaginaire, et le sens peut prendre différentes formes.
« Créer, c’est aussi donner une forme à son destin » citait Albert Camus.
Ma trajectoire s’inscrit plutôt dans la recherche de la « convergence émotive » entre une forme élégante et l’équilibre particulier de la pierre alliée au fer.
Mais, dans tous les cas de figure, c’est un moment où l’on s’expose et dans ces moments-là, on se découvre. Du coup, en se découvrant, on s’offre la possibilité de grandir un peu … du moins, espérons-le !
Une primeur :
Grès coquillier de la Molière, Calcaire noir de St.- Triphon, Marbre rosé du Portugal et Cargneule des Pouilles seront les pierres du printemps. Joyeux Salut à vous tous.
Dès maintenant, un prolongement de ce propos sur " Grains à moudre no 9 "
Coucou Papipe,
Je suis ravie de voir que ces élucubrations et ces chroniques te permettent de voyager et de prendre du plaisir à nous les faire découvrir.
Malgré la période inédite que l’on traverse, cela ne t’empêche pas de pouvoir t’exprimer et nous transmettre tes pensées.
Ta chronique sur le voyage nous permet de se rendre compte qu’une activité peut aussi être considérée comme un voyage et que ce n’est pas forcément partir à l’étranger découvrir de nouvelles terres.
Réjouissons nous de chaque petit voyage dont nous avons la chance de vivre.
L’ainée de tes petits enfants
Baci