Par l’intermédiaire de la forge de Ropraz, un coupe paille abandonné dans une remise de Corcelles-le-Jorat a été récupéré. La forme particulière de cet ancien outil m’a titillé sans savoir dans un premier temps ce que j’allais en faire : une situation assez fréquente mais nullement inquiétante…
Après avoir éliminé plusieurs solutions durant l’automne 2021, voilà qu’une idée se précise et que l’envie d’inverser les matériaux en présence se concrétise sans oublier toutefois la notion délicate de leur équilibre ! En l’occurrence, le choix s’est porté sur un grès coquillier de la Molière pour la tête et le cou avec une large place aux anciens outils pour le bec et le corps de l’échassier-pêcheur.
Dans notre région du moins, la présence du héron cendré s’observe assez fréquemment. Tranquille au milieu d’un champ, à proximité d’un chemin agricole ou d’une route vicinale, sa position faite d’attente, de repos ou d’observation timide est caractéristique. Elle attire souvent mon regard et me fit sourire.
Espérons que cet « ardea» de fer et de grès vous transmettra aussi ce sentiment de plaisir.
En pensant à la tranquillité du héron, je vous cite un propos de Salvador Dali….
Le moins que l’on puisse demander à une sculpture, C’est qu’elle ne bouge pas »
N.B. Seconde collaboration avec Marc Pauchard, tailleur de pierres domicilié au Brassus ; il affirme une belle finesse dans l’expression de la tête de ce héron-là.
Le rythme des chroniques est en principe aléatoire. Cette fin d'avril et ce début de mai voient deux élucubrations sortir du bois quasi simultanément : les aléas de la vie ... !
Le moment présent est une frêle passerelle. Si tu le charges des regrets d’hier et de l’inquiétude de demain, la passerelle cède et tu perds pied.
Vis le jour d’aujourd’hui en toute confiance…” St Augustin
En plus court : "Carpe diem" Horace.
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