L’inquiétude de l’Outarde…

Mais qu’est-ce que c’est que çà ?

L’outarde est un petit échassier terrestre trapu de taille moyenne, au long cou et longues pattes. Son bec pointu et ses pattes s'apparentent à ceux d'une poule, mais ce n’est pas une Bernache du Canada…d’où son inquiétude. En fait, ce que les gens

appellent couramment « Outardes » ne sont en réalité pas des Bernaches du Canada, mais sont comme les Oies des neiges de la famille des Anatidés et du genre Anser.

Toute cette confusion provient de la manie des colons de l’époque à vouloir nommer les oiseaux qui ressemblaient aux leurs, par le même nom. Ces noms erronés sont restés longtemps d'usage au Canada, jusqu'à ce qu'on y fasse un peu d'ordre. Et ce n’est pas le seul exemple…bien sûr ! C'est aussi ce qui est arrivé aux pinsons et fauvettes, appelés maintenant : bruants et parulines.

Les roches choisies pour cette rêverie seront le « marbre » jaune de Sienne pour le corps (en réalité un calcaire cristallin) et le Labrador pour la tête et la queue. Jaune aux veines noires pour la première et bleu soutenu pour la seconde.  Cette dernière étant un minéral de la famille des feldspaths. Voir le propos no 16

Son assise sera une grande bêche à 2 dents trouvée à la Brocante de Moudon. Peut-être bien un bigot ?  Car ce dernier est un outil viticole double, du type « houe à deux dents » d’un côté et muni d’un taillant de l’autre. En patois vaudois, la dent de fourche se dit : « berlo ou berle » … Ben mon colon ! Qui l’eût cru … ?

Constatons surtout et avec bonheur qu’un simple coup de cœur pour un marbre de Sienne assorti de Labrador… te fait mettre dans le même panier :

Un peu de géologie, Un peu d’histoire, Un peu de patois, Une meilleure connaissance des anciens outils et Une bonne dose de rêves… !

Et une certitude : L'outarde sera à la Galerie du Carolin du 16 février au 6 mars 2024.

Un grand merci à Marc Pauchard, le tailleur-sculpteur. Cette réalisation est magnifique :

Mariage d’un calcaire cristallin et d’un minéral à l’éclat nacré.

Une fois n’étant pas coutume, la photo est prise juste avant le dernier collage en atelier.

Venez donc la caresser du regard sous les lumières douces et appropriées de la galerie du Carolin. Nous nous réjouissons de votre visite. A tout de suite…

En dernière minute, la voilà sur le bar avant l'envoi de la chronique : Y restera-t-elle ??